Petit tour au Luxembourg

Le temps avait l'air propice à une balade, zou ! au Luxembourg, le jardin du Luxembourg à Paris, pas le pays. Du début 17è siècle, pas arrondissement ;-) Oui mais l'orage a éclaté ! alors quelques photos avant et quelques unes après l'orage...
Le Palais du Luxembourg (le Sénat)

Le Triomphe de Silène, et l'hommage à Delacroix de Aimé-Jules Dalou (1838-1902).

L'orangerie

Rencontre entre art moderne et art ancien (il y a en ce moment l'expo "femme y es-tu?" dont vous saurez tout sur le site du Sénat)

Pour la faire courte mais culturelle voici une petite histoire de ce parc.
Marie de Médicis (1573-1642) quitta le Louvre pour s'installer dans ce quartier, plus campagnard. Elle y a voulu un palais florentin et des jardins. Il lui fallut plusieurs années pour acheter les hôtels situés sur le terrain qu'elle voulait, dont celui du duc François du Luxembourg (1612) qui laissa son nom au jardin. Ce n'est qu'après la mort de Marie de Médicis que les jardins purent véritablement s'agrandir. La perspective s'étendait alors jusqu'à l'Observatoire. Peu après une vaste pépinière et un jardin botanique virent le jour. Le palais fut habité par Le Nôtre, alors 1er jardinier de Monsieur mais il n'apporta pas de modifications majeures au tracé du jardin. Puis Haussmann éventra le jardin en élargissant la rue de Vaugirard et en ouvrant le boulevard Saint-Michel. La pépinière et le jardin botanique disparurent.
Le jardin s'ouvrit parfois au public. Le palais servit de prison pendant la Révolution à Camille Desmoulin, Fabre d'Eglantine ou Danton. Pendant le siège de Paris, en 1870, les dépendances du palais accueillirent les blessés de l'armée du Rhin, tandis que les Fédérés occupèrent les lieux pendant la Commune. Et c'est l'état-major de la Luftwaffe qui prit la relève, bien plus tard, époque à laquelle nombre de statues furent fondues et où des blockhaus furent creusés dans le jardin ! Mais les chars triomphants des libérateurs traversèrent le jardin entre le 19 et le 25 août 1944, pour effacer les traces de cette sinistre occupation.