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mercredi 27 juin 2012

Charly 9 - Jean Teulé

J'ai récidivé. J'ai repris un Teulé. Et une fois encore j'ai lu une histoire basée sur une existence réelle. Une fois encore j'ai lu la violence. Cette fois, le personnage n'est pas un oublié. C'est le Roi de France Charles IX.Vous situez ? Moi, les rois de France, j'ai tendance à les confondre, à part peut-être Charles VII et Louis XIV...
Charles IX est le fils de Catherine de Médicis. Il est le roi de la Saint-Barthélémy (nuit de massacre massif de protestants). Il avait alors 22 ans. Le royaume était peuplé de catholiques et de protestants qui peinaient à s'entendre.
Je ne sais pas si tout ce qui est dans le livre est vrai (c'est un roman) mais selon Teulé, la mère de Charles IX prenait les décisions et son fils pourtant majeur les signait. Sous nos yeux, de célèbres personnages
prennent vie : le vieux poète Ronsard, le chirurgien Ambroise Paré, toute la famille royale ; mais de nombreux autres, pas forcément célèbres, perdent aussi la vie. Ils périssent par milliers, pendant la nuit de la Saint-Barthélémy (sur ordre du roi, par dépit) mais aussi bien après. Le roi, n'assumant pas ce massacre, perd la raison et se laisse aller à des délires plus hallucinants les uns que les autres : chasse au cerf dans les salles du palais du Louvre, chasse au lapin à coup d'arc dans les appartements de sa maîtresse (protestante, épargnée)... Mais il est attachant ce Charly 9. Il ne boit pas de vin, mais de l'eau agrémentée de pétales de fleurs. Selon Teulén, c'est à Charles IX que l'on doit la tradition du brin de muguet. Bon, le problème, c'est qu'il l'a offert à un peuple affamé, donc qu'il l'a mangé... Le muguet est toxique pour l'homme. ... quelques morts de plus...
Je ne raconte pas la suite, ni la fin.
Ce qui m'a marquée, c'est plus l'ambiance que l'histoire. Une fois de plus Teulé raconte l'horreur, la violence, tout en tentant quelques traits d'humour. Sauf que cette fois, je n'ai jamais souri. Ce qu'il a réussi à faire, c'est de rendre ce jeune roi touchant, attachant. On voudrait presque le prendre dans nos bras pour lui dire "ça va aller, ne t'en fais pas" mais au risque d'être tué, par lui, ou par un proche !
L'autre aspect bien dépeint, c'est l'espionnage et la trahison. En tout cas, cela semble bien réel.
J'ai lu ce livre rapidement, mais j'avais d'en terminer, pour sortir de cette ambiance lourde.

Du coup, pour vraiment passer à autre chose, j'ai pris un Gavalda ! ;-) A suivre ...

vendredi 17 décembre 2010

Darling - Jean Teulé

Il est des livres dont on ne sort pas indemne...
Darling est l'histoire authentique de la cousine de l'auteur, Jean Teulé. Elle l'a contacté en 1997 pour qu'il écrive sa vie, et à l'époque il quitta Canal+ pour s'y consacrer pleinement.

Catherine Nicolle est une "paysante" normande issue d'une famille rustre. Elle est malmenée par les siens, et par la vie en général. La ferme familiale est le long d'une nationale, et Catherine rêve en regardant passer les camions. Elle apprend à lire en observant leurs plaques minéralogiques et leurs bâches. Elle rêve d'épouser un camionneur qu'il l'emmènera loin de cette vie de merde. Elle se met à la CB (CiBi) pour les côtoyer, et son QRZ (pseudo) est Darling. Un jour elle grimpe dans le camion de Roméo (alias Joël), qui l'épouse et lui fait trois enfants (par accident...). Il lui apprendra que la violence n'est pas que faite d'insultes et d'irrespect. Elle prend des coups avant sa naissance, pendant son enfance et dans sa vie d'adulte. Elle tente bien de s'en sortir, mais rien n'est simple.
Ce livre est issu d'une conversation que Jean Teulé a traduite en roman. Et quelle histoire !
Des plus sordides, dégueulasses, immondes et pourtant... on lit le livre jusqu'au bout.

Un film a été tourné, scénarisé par l'auteur, et interprété par Marina Foïs et Guillaume Canet. Je pense que je ne verrai pas ce long-métrage tant j'ai trouvé le livre violent. Et puis je me suis imaginé cette pauvre fille, et je ne suis pas sûre de pouvoir tenir longtemps si on me la montrait avec les yeux d'un autre.

Je recommande ce livre à qui veut, mais pas si vous adorez les romances à l'eau de rose.

lundi 3 août 2009

Mangez-le si vous voulez - Jean Teulé

C'est l'été, traditionnellement la saison à laquelle certains lisent le seul livre de l'année. Moi, je lis toute l'année, de tout, de rien, des histoires divertissantes, des faits historiques, des nouvelles... La semaine dernière on m'a prêté Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé. J'en avais entendu parler, et je me disais que je le lirais un jour.
Je ne l'ai pas lu, je l'ai englouti ! Ce livre est une horreur, ou plutôt l'histoire qui nous y est brossée. Une histoire vraie, un peu (beaucoup) romancée, mais dont les faits sont réels.
> Août 1870, à Hautefaye, petit village du Périgord. Alain de Monéys se rend à la foire locale pour régler quelques affaires courantes. Deux heures après son arrivée, il sera mort brulé vif sur un bucher après avoir été torturé et lynché par une foule devenue animale et sauvage.

Je n'ai jamais lu Teulé avant, et ne sais si j'en relirais. Je note qu'il a de l'humour, et qu'il a dû faire un travail de recherches assez poussé afin d'écrire ce livre.
Ce qui m'a plu c'est de pouvoir vivre ce moment là, à distance de temps et d'espace. Je n'aurais pas aimé le vivre en vrai ! Mais l'auteur a su décrire les faits, les personnes et les lieux suffisamment pour qu'on puisse imaginer le tout.
Ce qui ne m'a pas plus c'est que lorsque vous lisez une scène d'horreur, vous ne pouvez pas fermer les yeux le temps que ça passe, comme au cinéma. Non, un livre doit être lu pour que le récit se déroule, si vous fermez les yeux vous laissez l'action en suspens et le pauvre Alain de Monéys se faire molester... donc n'arrêtez pas la lecture plus de quelques secondes.

Mes voisins de métro ont dû me voir passer par plusieurs couleurs pendant ma lecture. Qu'ils se rassurent, ce n'était rien, rien comparé à ce qu'a subi cet homme que tous ses tortionnaires appréciaient pourtant...

Ajout du 17 décembre 2010 : Ah ben si, j'en ai lu un autre : Darling