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mercredi 14 avril 2010

Paris, de porte à porte (2)

La dernière enceinte parisienne connue est celle dite "de Thiers" a été détruite entre 1919 et 1929.
La construction datait des années 1840 et avait pour but de protéger Paris d'une éventuelle invasion armée. C'était donc une enceinte similaire à celles qui étaient bâties pour protéger les villes partout ailleurs, il y a bien longtemps. L'enceinte de Thiers mesurait 33 km de long.
Qui dit enceinte fermée, dit droit d'entrée. Les bureaux d'octroi de Paris se trouvaient dans le mur des Fermiers généraux, érigé juste avant la Révolution sur un tracé qui correspondrait maintenant aux boulevards intérieurs de Paris (cernant les 11 premiers arrondissements actuels en gros). Il possédait 61 bastions d'octroi, mais il est devenu insuffisant lors de la mise en place de l'enceinte de Thiers. Il fut donc détruit en 1860 par... le baron Haussman. Le fameux !
Entre le mur des Fermiers Généraux (faite pour taxer les entrées) et la nouvelle enceinte, celle de Thiers (faite pour défendre des invasions), on avait : une chaussée intérieure appelée « rue militaire », un large parapet pour installer les défenses, le mur, haut d’une dizaine de mètres, un fossé, un chemin de ronde extérieur et enfin la « zone », une bande de 250 mètres sur laquelle toute construction était interdite. Cette zone fut progressivement occupée par les populations rejetées du centre de Paris, ils étaient appelés les Zoniers, puis péjorativement les Zonards. Les fossés devinrent des jardins. Enfin on pourra revenir sur ce que sont devenues ces installations. Je m'éloigne de mon sujet initial (quand la passion s'en mêle !).
Notez que des années 1840 subsistent des forts tout autour de Paris, qui sont toujours des enceintes militaires aujourd'hui. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés si je cite : le fort du Mont-Valérien, à Suresnes, et le fort de Bicêtre, au Kremlin-Bicêtre...
Mais les portes alors ? Ah ben il faudra attendre la suite ;-)
La carte de Paris en 1847, sur le site de l'université de Columbia (carte zoomable) [EDIT : le lien est maintenant mort]

dimanche 11 avril 2010

Paris, de porte à porte

Je n'ai jamais caché mon intérêt pour l'histoire, pour le patrimoine que nous avons hérité de nos prédécesseurs, ni pour la capitale. J'habite tout près de Paris mais je n'y suis pas allée depuis des mois. Du coup, je potasse pas mal de sites internet qui me permettent de découvrir un peu l'histoire de la ville. Quand j'y retournerai je serai ravie de savoir "pourquoi ceci ?", ou "depuis quand celà ?".
Les derniers lieux que j'ai vus à Paris sont les portes du périphérique. Mais je me suis un peu renseignée, et j'ai appris qu'il existe plus de portes parisiennes que celles qui sont rendues connues par le boulevard périphérique.
Déjà, il faut savoir qu'une porte est un point de passage entre deux lieux. En l'occurrence, ces portes permettaient d'entrer dans Paris (ou d'en sortir) à l'époque où Paris était cernée par une enceinte. Il y a eu plusieurs enceintes successives (voir illustration - cliquer dessus pour agrandir).

J'ai bien envie de vous parler de tout ça ici, mais par où commencer ?

Paris n'a pas toujours été comme on peut la connaître aujourd'hui, évidemment. Au fur et à mesure de la croissance de la ville, les murs d'enceinte ont été décalés. Il y a eu 7 enceintes depuis celle qui existait peut-être au temps des Gaulois : une enceinte gallo-romaine, deux enceintes médiévales (dont celle de Philippe Auguste), l'enceinte de Charles V, l'enceinte de Louis XIII, dite des Fossés jaunes, l'enceinte des Fermiers généraux, et l'enceinte de Thiers. Donc de l'Antiquité jusqu'au XXè siècle, Paris a toujours été cernée de murs, sauf pendant un siècle, de 1670 (date de la démolition du mur de Louis XIII sur ordre de Louis XIV) à 1785 (date du début de la construction du mur des Fermiers généraux). Vous suivez ?