Comme vous le savez sûrement je n'attends pas les journées du patrimoine pour m'intéresser aux merveilles de notre pays. Etant donné qu'il est de bon goût de s'émerveiller sur le patrimoine précisément ce week-end, je vais contribuer ici à votre culture messieurs dames. Connaissez-vous le mode de fabrication des cloches ? Les cloches d'églises, les cloches d'entrées, les cloches pour sonner le repas, etc ....
A l'occasion de mes dernières vacances j'ai eu la chance de visiter la fonderie Cornille Havard à Villedieu-les-Poêles
(50) et j'avoue avoir été enchantée par cette visite car j'y ai appris plein de choses surprenantes, tant au niveau technique que traditionnel.
Chaque cloche porte un nom qui lui est propre, comme nous en somme.
La note produite dépend du poids mais surtout de l'épaisseur de la cloche en son point de frappe.
Voyons la technique de fonte maintenant. C'est un savoir-faire médiéval qui est toujours utilisé actuellement.
Avant de faire la cloche elle-même il faut préparer son moule (voir schéma). Les fondeurs vont donc fabriquer une première forme qui sera l'intérieur de la cloche, enfin le creux quoi. La base de ce noyau est de la brique réfractaire et un mélange d'argile,de crottin de cheval et de poils de chèvre. Cette couche est chauffée et recouverte par le même mélange, qui est séché, puis recouvert, et ainsi de suite afin d'obtenir un ensemble solide. Le tout est formé à l'aide d'un gabarit qui indique précisément la forme que la paroi intérieure de la cloche doit avoir.
La seconde étape du moule : la fausse cloche.
Il s'agit de créer un ensemble provisoire en lieu et place de la future cloche. Il faut donc employer un matière qui puisse figer pour accueillir les décors, les inscriptions etc. mais qui puisse fondre au moment désiré : de la graisse animale.
Les décors et caractères sont en cire.
Ensuite, il faut faire la chappe, la couche dure qui sera la partie extérieure du moule. Elle est faite du même mélange magique : argile, crottin de cheval et poils de chèvre.
Enfin, on ajoute le haut de la cloche, la couronne, un moule en argile.
Une fois tout ce travail effectué (plusieurs semaines) l'ensemble des couches est chauffé à très haute température, afin que la fausse cloche fonde, et que les caractères et décors de cire laissent leur empreinte dans le moule.
La cloche va pouvoir enfin être fondue. Le moule est renversé, le métal en fusion y est versé, il prend la place de la fausse cloche.
L'alliage d'airain est composé de 78% de cuivre et 12% d'étain. Il fond à 1200°C.
Vous en saurez plus après la visite du site internet mais encore plus en vous rendant à la fonderie. Là-bas, cloches monumentales et carillons sonneront pour vous y accueillir.

Chaque cloche porte un nom qui lui est propre, comme nous en somme.
La note produite dépend du poids mais surtout de l'épaisseur de la cloche en son point de frappe.
Voyons la technique de fonte maintenant. C'est un savoir-faire médiéval qui est toujours utilisé actuellement.
Avant de faire la cloche elle-même il faut préparer son moule (voir schéma). Les fondeurs vont donc fabriquer une première forme qui sera l'intérieur de la cloche, enfin le creux quoi. La base de ce noyau est de la brique réfractaire et un mélange d'argile,de crottin de cheval et de poils de chèvre. Cette couche est chauffée et recouverte par le même mélange, qui est séché, puis recouvert, et ainsi de suite afin d'obtenir un ensemble solide. Le tout est formé à l'aide d'un gabarit qui indique précisément la forme que la paroi intérieure de la cloche doit avoir.

Il s'agit de créer un ensemble provisoire en lieu et place de la future cloche. Il faut donc employer un matière qui puisse figer pour accueillir les décors, les inscriptions etc. mais qui puisse fondre au moment désiré : de la graisse animale.
Les décors et caractères sont en cire.
Ensuite, il faut faire la chappe, la couche dure qui sera la partie extérieure du moule. Elle est faite du même mélange magique : argile, crottin de cheval et poils de chèvre.
Enfin, on ajoute le haut de la cloche, la couronne, un moule en argile.
Une fois tout ce travail effectué (plusieurs semaines) l'ensemble des couches est chauffé à très haute température, afin que la fausse cloche fonde, et que les caractères et décors de cire laissent leur empreinte dans le moule.
La cloche va pouvoir enfin être fondue. Le moule est renversé, le métal en fusion y est versé, il prend la place de la fausse cloche.
L'alliage d'airain est composé de 78% de cuivre et 12% d'étain. Il fond à 1200°C.
Vous en saurez plus après la visite du site internet mais encore plus en vous rendant à la fonderie. Là-bas, cloches monumentales et carillons sonneront pour vous y accueillir.
3 commentaires:
pour une fois que ce n'est pas moi qui suis la cloche... >_<
wiki
J'étais en train de me dire que les cloches n'étaient pas si bêtes en fait ! Et ceux qui les construisent non plus, il fallait avoir de l'idée pour inventer ce mélange d'argile, crottin et poils !!
La visite s'est terminée sur cette remarque : "si on vous traite de cloche, maintenant vous pourrez répondre "merci !" puisque c'est un compliment !"
;-)
Enregistrer un commentaire