J'ai eu le grand plaisir de visiter le Palais Garnier à Paris et vous invite à m'y suivre. Depuis longtemps je souhaitais voir ce que cache cette majestueuse façade. Maintenant je le sais !

Je ne vous ferai pas le cours d'histoire mais il faut savoir que cet opéra a été souhaité par l'empereur Napoléon III qui a fait de cette construction un projet d'intérêt public ! Un concours d'architecte a été lancé, en théorie pour propulser un favori du couple impérial, mais contre toute attente c'est un architecte inconnu qui a gagné le droit de s'y essayer : Charles Garnier. On est en mai 1861.
C'est le préfet Haussmann qui choisit le lieu de construction, sans faveur particulière. L'endroit est encastré entre des rues et des bâtiments qui ne devront pas être modifiés. L'emplacement est un grand losange irrégulier, et l'architecte devra s'en satisfaire et s'en accommoder.
Lors des débuts des travaux, le sol révéla une nappe phréatique, et à l'époque on savait déjà qu'on ne pouvait pas construire sur de l'eau (risque d'affaissement, comme à Pise). De ce problème, Garnier fit une force. Les salles de spectacles finissant souvent en cendres, le futur opéra serait doté d'une réserve d'eau non négligeable. Immortalisée dans le film La Grande Vadrouille, cette cuve est aujourd'hui réservée pour l'usage des pompiers. Son autre fonction est bien sûr de stabiliser les sols, séchés par drainage. La guide nous a confié que les gardiens y entretiennent des carpes et une grande anguille ;-)
Une première inauguration, celle de la façade aura lieu en 1867, en présence de Napoléon et d'Eugénie, à qui on attribue cette interrogation :
"C'est magnifique assurément, mais... Ce n'est ni du Louis XIV, ni du Louis XV, ni du Louis XVI... Enfin, monsieur Garnier, quel style est-ce là? "
Et Garnier, bien malin, de répondre : "C'est du Napoléon III, Majesté !"
La livraison de
l'opéra se fera à la veille du Nouvel An 1875, soit 14 ans après le concours, et pourtant certains éléments sont depuis restés inachevés !
La visite guidée fut un plaisir, nous avons eu une guide fort intéressante qui nous a permis d'imaginer les dames en robes et crinolines, tout embijoutées, et ces messieurs avec leurs moustaches et leurs barbiches...
Le grand escalier (photo) est la pièce maîtresse du lieu, avec ses 42 variétés de marbre. Pour le reste, tout est splendide, mais faux ! En effet la structure métallique n'étant pas dans le style souhaité, elle est recouverte de plâtre et de stuc, cela dit la pierre est parfaitement imitée. De la même façon, dans le grand foyer (photo)
(imaginez une petite Galerie des Glaces, tout le long de la façade) les dorures ne sont pas faites d'or, enfin pas toutes, elles sont de la peinture dorée, avec des touches de feuilles d'or aux endroits les plus lumineux, l'illusion est parfaite !
La vue que l'on a depuis le foyer est la percée d'Haussman depuis le Palais Royal : l'avenue de l'opéra. Pas un arbre n'y fut planté pour permettre au plus grand nombre d'admirer la façade de l'édifice.
Bien sûr nous avons pu entrer dans la grande salle de l'Opéra, là où les artistes officient, avec le plafond peint par Chagall, la fosse d'orchestre et les fauteuils de velours rouge. La scène est réputée pour être la plus grande pour un opéra, et la salle peut accueillir jusqu'à 2000 spectateurs. D'ailleurs, devinez ce qu'il est advenu du précédent plafond ... ? Eh bien il a été réhaussé, il est donc juste au-dessus de celui qu'on voit. Etonnant, non ?
Seul bémol quant à la visite, on aurait aimé en apprendre un peu plus sur les coulisses de l'opéra, les costumes, les mécanismes de changement des décors, l'organisation en arrière scène et tout ce qui concerne les métiers cachés de l'opéra....

C'est le préfet Haussmann qui choisit le lieu de construction, sans faveur particulière. L'endroit est encastré entre des rues et des bâtiments qui ne devront pas être modifiés. L'emplacement est un grand losange irrégulier, et l'architecte devra s'en satisfaire et s'en accommoder.
Lors des débuts des travaux, le sol révéla une nappe phréatique, et à l'époque on savait déjà qu'on ne pouvait pas construire sur de l'eau (risque d'affaissement, comme à Pise). De ce problème, Garnier fit une force. Les salles de spectacles finissant souvent en cendres, le futur opéra serait doté d'une réserve d'eau non négligeable. Immortalisée dans le film La Grande Vadrouille, cette cuve est aujourd'hui réservée pour l'usage des pompiers. Son autre fonction est bien sûr de stabiliser les sols, séchés par drainage. La guide nous a confié que les gardiens y entretiennent des carpes et une grande anguille ;-)
Une première inauguration, celle de la façade aura lieu en 1867, en présence de Napoléon et d'Eugénie, à qui on attribue cette interrogation :
"C'est magnifique assurément, mais... Ce n'est ni du Louis XIV, ni du Louis XV, ni du Louis XVI... Enfin, monsieur Garnier, quel style est-ce là? "
Et Garnier, bien malin, de répondre : "C'est du Napoléon III, Majesté !"
La livraison de

La visite guidée fut un plaisir, nous avons eu une guide fort intéressante qui nous a permis d'imaginer les dames en robes et crinolines, tout embijoutées, et ces messieurs avec leurs moustaches et leurs barbiches...
Le grand escalier (photo) est la pièce maîtresse du lieu, avec ses 42 variétés de marbre. Pour le reste, tout est splendide, mais faux ! En effet la structure métallique n'étant pas dans le style souhaité, elle est recouverte de plâtre et de stuc, cela dit la pierre est parfaitement imitée. De la même façon, dans le grand foyer (photo)

La vue que l'on a depuis le foyer est la percée d'Haussman depuis le Palais Royal : l'avenue de l'opéra. Pas un arbre n'y fut planté pour permettre au plus grand nombre d'admirer la façade de l'édifice.
Bien sûr nous avons pu entrer dans la grande salle de l'Opéra, là où les artistes officient, avec le plafond peint par Chagall, la fosse d'orchestre et les fauteuils de velours rouge. La scène est réputée pour être la plus grande pour un opéra, et la salle peut accueillir jusqu'à 2000 spectateurs. D'ailleurs, devinez ce qu'il est advenu du précédent plafond ... ? Eh bien il a été réhaussé, il est donc juste au-dessus de celui qu'on voit. Etonnant, non ?
Seul bémol quant à la visite, on aurait aimé en apprendre un peu plus sur les coulisses de l'opéra, les costumes, les mécanismes de changement des décors, l'organisation en arrière scène et tout ce qui concerne les métiers cachés de l'opéra....
1 commentaire:
C'est absolument magnifique. Encore un trésor parisien à découvrir !
Enregistrer un commentaire