vendredi 29 janvier 2010

L'homme à la tête de chou

Après deux albums sans grand succès, l'auteur-musicien-compositeur-génial-interprète (je n'en fais pas trop là ? il mérite bien plus !) sort un album-concept en 1976 : L’Homme à tête de chou. On y retrouve en partie la lolita puisqu'il s'agit de l'histoire d'un homme qui tombe amoureux d'une jeune fille. Plus de Melody Nelson en vue, mais une Marilou, qui périt sous les coups d'extincteur assenés par son amoureux jaloux. Une fois encore, Gainsbourg devra constater que le public aime bien, mais sans plus. Les années passant, cet album est considéré comme une pièce majeure de son oeuvre, et des plus influentes.

La chanson la plus courte dure 50 secondes, et se compose surtout d'un son de batterie sur lequel il a posé sa voix. Il s'agit de Meurtre à l'extincteur. Le contraste entre la violence de la scène décrite et le calme de la voix de Gainsbourg est saisissant.

Pour éteindre le feu au cul de Marilou, un soir n'en pouvant plus de jalousie, j'ai couru au couloir de l'hôtel décrocher de son clou, l'extincteur d'incendie. Brandissant le cylindre je frappe : paf ! Et Marilou se met à geindre. De son crâne fendu s'échappe un sang vermeil, identique au rouge sanglant de l'appareil, elle a sur le lino, un dernier soubresaut, une ultime secousse. J'appuie sur la manette, le corps de Marilou disparait sous la mousse.

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