Lorsque j'étais en Touraine, la seule mendicité que je croisais était dans la rue. La petite dame blonde qui du temps des francs disait "vous n'auriez pas un ou deux francs ?" et puis ensuite "vous n'auriez pas la pièce ?", ou alors ce jeune homme de 22 ou 23 ans tout au plus qui restait assis avec un carton sur les genoux, au bout de la rue Nationale (commerçante donc passante)...
Mais ici la mendicité a d'autres formes.
Je prends le RER matin et soir et il n'est pas rare qu'une personne monte à une station, et nous raconte sa situation, sûrement réelle, et nous demande une petite pièce de centime en nous expliquant que ça ne mettra pas nos finances en péril mais qu'à lui (ou elle) ça lui permettra au bout d'un jour ou deux, de se payer quelque chose de chaud à manger......
Et nous on fait quoi ?! On se dit "oui c'est vrai, des centimes j'en ai, je pourrais lui en donner, ça prend de la place dans mon porte-monnaie".... mais aussi "les restos du coeur existent, mince on est en région parisienne ! Et puis s'il est dans le RER c'est qu'il a fraudé ? et si je lui donne à lui je dois donner aux autres, mais moi quand je galère qui est là pour moi, et puis....." et le temps de cogiter on voit les regards filer vers les pieds, enfin ceux des gens qui ont écouté, car la plupart est plongée dans un sommeil feint, ou écoute la musique à fond.
En tout cas moi je ne donne pas, par principe, mais chaque fois je ressors culpabilisante.
Alors que faut-il faire ? Quelle est la "bonne attitude" ?
Mais ici la mendicité a d'autres formes.
Je prends le RER matin et soir et il n'est pas rare qu'une personne monte à une station, et nous raconte sa situation, sûrement réelle, et nous demande une petite pièce de centime en nous expliquant que ça ne mettra pas nos finances en péril mais qu'à lui (ou elle) ça lui permettra au bout d'un jour ou deux, de se payer quelque chose de chaud à manger......
Et nous on fait quoi ?! On se dit "oui c'est vrai, des centimes j'en ai, je pourrais lui en donner, ça prend de la place dans mon porte-monnaie".... mais aussi "les restos du coeur existent, mince on est en région parisienne ! Et puis s'il est dans le RER c'est qu'il a fraudé ? et si je lui donne à lui je dois donner aux autres, mais moi quand je galère qui est là pour moi, et puis....." et le temps de cogiter on voit les regards filer vers les pieds, enfin ceux des gens qui ont écouté, car la plupart est plongée dans un sommeil feint, ou écoute la musique à fond.
En tout cas moi je ne donne pas, par principe, mais chaque fois je ressors culpabilisante.
Alors que faut-il faire ? Quelle est la "bonne attitude" ?
3 commentaires:
Pas facile en effet ! Pour ma part, je ne donne en général qu'aux musiciens ou autres artistes, parce qu'ils prennent la peine de faire quelque chose pour se sortir de leur misère. En fait, ils gagnent leur vie grâce à leur "talent", c'est un métier comme un autre. Mais ceux qui tendent juste la main, non...
Oui... Je me souviens qu'à Tours, je donnais quasi systématiquement à "deux ou trois francs" (C'était même devenu son nom..)
Maintenant, je donne aux musiciens, si j'ai une pièce sur moi, et aussi aux mendiants âgés.
Sinon, c'est vrai que je fais non avec la tête...
Avec un petit sentiment de culpabilité...
Ici à Melun, il y a partout... On a tendance à ne plus donner, quand ça devient quotidien...
Je fais une petite moue ou un sourire, même si je ne donne pas, parce que je m'imagine à sa place, avoir déballé ma vie et ses échecs à des gens qui restent indifférents, qui font comme s'ils n'avaient pas entendu ton cri...je trouve ça dur ! En ne regardant pas mes pieds, je lui montre que je l'ai pas seulement entendu, que je l'ai écouté...
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