samedi 27 décembre 2008

It's enough to make you want to puke, isn't it?

Harold Pinter n'est plus.
J'ai adoré étudier "The Dumb Waiter" en terminale et j'adore le théâtre absurde. Je ne connais que cela de ce dramaturge britannique mais c'est avec peine que j'ai appris qu'il était décédé le jour de Noël.
Je ne parle pas plus de lui, mais je vous conseille cette pièce. Je ne la connais qu'en anglais, disséquée par ma prof de l'époque, et jouée par extrait par mes camarades et bibi.
Deux tueurs à gage sont dans un sous-sol, ils doivent attendre les instructions, ne savent pas de qui ils les recevront, ne savent pas qui ils viseront, ni combien ils seront récompensés. Ben et Gus n'ont pas autre occupation que de parler en attendant, et le langage devient obsédant.
De la même façon que la pièce radiophonique "Le Silence" de Nathalie Sarraute, le flux de paroles met en lumière le silence, qui comme on le sait ... est d'or.

En français le titre est souvent traduit par "le monte plat", car en anglais un dumb-waiter est un monte plat, et dans la pièce il y a un monte-plat qui devient rapidement le 3è personnage... mais on pourrait traduire par "l'idiot qui attend".
Le titre de ce billet est une réplique en anglais de cette pièce. "C'est suffisant pour te donner envie de gerber non ?" Désolée mais c'est la seule réplique dont je me souviens en entier !

mardi 23 décembre 2008

Compte de Noël

Durant la dernière quinzaine de décembre nous sommes abreuvés de belles histoires, nous sommes invités à verser une petite larme et notre société judéo-chrétienne nous incite à penser particulièrement aux démunis, voire à leur tendre la main.
Pour ma part j'ai envie de vous conter cette belle histoire de veille de fêtes.

En fait de conte de Noël ce sera un compte, puisque je vais vous parler d'impôts.
Alors voilà, j'ai quitté la bonne ville de Tours pour la Région parisienne en septembre 2005. J'y louais jusqu'alors un meublé avec un parking sous-terrain. Je n'avais pas de véhicule pourtant mais mon bail concernait un lot, indissociable.
En 2006 les impôts m'ont longuement cherchée, et m'ont trouvée, pour m'envoyer un avis de taxe d'habitation concernant l'appartement. Ce que je dois, je le paye mais là je refuse. J'étais non imposable et l'avis était intitulé aux deux noms de mon copain et du mien... Mais le bail ne portant que le mien je ne trouve pas normal que les impôts le citent sur le document.
1- faire rectifier le nom
2- faire recalculer l'impôt
Après 2 coups de fil et un courrier, j'obtiens un document qui stipule que je suis la seule personne concernée par la taxe, et que finalement je n'ai rien à payer.

Les années passent ...

Cette semaine je reçois un courrier des impôts de Tours. Une taxe d'habitation 2008, pour un parking de Tours... grrrr! aux deux noms !
Comme je garde toujours un double des documents, j'ai remis la main sur le nom de la personne que j'avais eue en 2006, puis sur son numéro de téléphone.
Rebelotte :
1- faire retirer le nom superflu
2- faire recalculer l'impôt (pour les mêmes raisons que précédemment et parce qu'en 2007 et 2008 je n'avais pas de parking à Tours !!!!)
Après un coup de fil, je dois maintenant justifier que je ne loue plus de parking à Tours, parce qu'il me croit le monsieur mais que quand même ce serait bien de prouver ce que je dis...

Objectif avant Noël : retrouver le quitus du propriétaire.
Petit détail rigolo : j'avais un parking, certes, mais pas la carte pour y accéder autrement qu'en voiture !! :-D

Si vous avez l'impression d'avoir lu une autre histoire d'impôts ici, c'est normal je les collectionne. C'était . Un jour je vous raconterai peut-être la fois où j'ai reçu un avis à tiers détenteur exigeant que je m'acquitte (à tord, une fois encore) d'une dette de 1760 euros ....

Noël interdit

Dans la série des chansons de saison, mais après démontage de la forme en strophes figées, une chanson chantée par Johnny :

C'est un Noël pour les enfants perdus, pour tous ceux qui n'y ont jamais cru. C'est un Noël pour les chiens sans collier, pour ce gosse de la rue que j'étais.
Noël de ma vie, mon Noël interdit, j'aurais tant aimé croire à l'histoire mais mon cœur d'enfant était déjà trop grand et mes rêves emportés par le vent.
C'est un Noël pour mes premiers copains, oubliés au hasard des mauvais chemins, une chanson pour ceux dont l'horizon est le mur sombre et gris des prisons. Noël de la nuit, mon Noël interdit, je voudrais l'oublier avec toi auprès de ce feu qui brille dans tes yeux. Je veux être un enfant heureux.
C'est mon Noël le premier de ma vie où le rêve ne m'est plus interdit.


Oui je sais c'est pas forcément super joyeux, mais je n'aime pas cette période de Fêtes obligatoires, réjouissez-vous, faites ripailles, soyez hypocrites et la nouvelle année effacera tout dans quelques jours . . .
Je suis ravie de passer ces moments avec des gens que j'aime, mais j'aime surtout quand c'est fini.
Passez de bonnes fêtes (quand même).

lundi 15 décembre 2008

En attendant le Père Noël...

Vu que j'ai pas de cheminée je doute avoir de la visite barbue le 24, mais finalement c'est pas plus mal, le papi verra pas que j'ai pas fait mon sapin. Et puis je suis pas sûre d'avoir été sage tout le temps en plus...
Mais le Père Freetux m'a déjà offert un cadeau, alors qu'il en soit ici remercié.
C'était quoi ?
Ben déjà il s'est souvenu qu'en 2008 j'ai gagné un CD sur son blog... Et qu'il ne me l'a pas encore remis, mais il s'en souvient, et c'est déjà énôôôôrme !
L'autre facette de son cadeau c'est de m'avoir "backlinkée" sur son terrain, ce qui fait que ceux qui le lisent peuvent découvrir ici mon blog à moi. Soyez les bienvenus parmi nous ! Le blogueur est généreux, et aime partager ses bons liens. Donc le revers du cadeau, si revers il y a, c'est que je dois à mon tour "backlinker" des blogueurs, je m'efforce donc de le faire tout de suite :
Maïwenn, évidemment, parce que je suis une inconditionnelle
Freetux, parce quand même j'aime bien qu'on pense à moi
Ryô, parce que j'ai envie, mais que si le lien marche pas réessayez plus tard quand même (ben ouais, rebranche ton serveur mon ami ;-D)
Vinospherus, parce que j'aime les bonnes choses, et que pour oublier la crise, faut penser à profiter (et puis comme il y a un rapport avec Freetux sus-nommé il va devoir me rebacklincké si ça se trouve ;-D )
La petite Cécile, parce qu'elle débute il faut l'encourager
Emma, parce que pareil que Cécile mais avec 20cm de corps en plus (comprenne qui peut)

Ouf !
Choisir c'est exclure, mais bon, mon coeur est grand, et puis si vous voulez faire partie des blogs en lien sur le mien (à droite là-->) ben faites-moi signe !

Bon alors pour Maïwenn, Vincent, Vincent, Cécile et Emma, le principe est de faire tourner, un peu comme une chaîne, vous devez à votre tour backlinker des blogueurs... Ah oui oui on s'éclate bien chez Léti :-D

jeudi 11 décembre 2008

Le petit vieux du square Saint-Lambert

Un petit vieux attend square Saint-Lambert, usé par les hommes et le temps.
Un petit vieux attend sur un banc de pierre sans déranger les braves gens.
Dans le manteau de la misère où dorment ceux qui n'ont plus rien, il attend que passe l'hiver, crevant de froid, tremblant de faim. On dit qu'il avait tout, qu'il a tout perdu jusqu'au dernier sou. Où est la société que nous chantaient nos grands-pères ? Celle où chacun devait être fort et fier. Comment peut-on briser un homme et sa vie entière ? Et qu'un jour au fond de ses yeux on lise ce cri silencieux :
Assez, assez, arrêtez le carnage et regardez les choses en face. Allez, allez, ayez au moins le courage de me donner le coup de grâce.

Un petit vieux attend square Saint-Lambert, un peu plus vieux chaque matin. Il finit comme un chien sur son banc de pierre, un peu plus seul, un peu plus rien. Dans l'ombre de l'indifférence d'une ville aux mille reflets, il oublie les coups, les offenses, ceux qu'il aimait, ce qu'il était. On dit qu'il donnait trop, qu'il aurait mieux fait d'être un vrai salaud. Où est la société que nous chantaient nos grands-pères ? Les vautours en voulaient, on a laissé faire. Que vaut la vie d'un homme dans le merdier des affaires ? Cet homme qui du fond des yeux lance ce cri silencieux :
Assez, assez, arrêtez le carnage et regardez les choses en face. Allez, allez, ayez au moins le courage de me donner le coup de grâce.
Assez ! Assez ! Arrêtez le carnage ! Allez ! Allez ! Ayez un peu de courage !

Un petit vieux attend square Saint-Lambert, usé par les hommes et le temps.
Un petit vieux attend sur un banc de pierre sans déranger les braves gens...

mardi 9 décembre 2008

La Dame à la Licorne

Alors c'est quoi ce livre ? Eh bien c'est encore une bonne suprise !
Je vous ai déjà parlé de l'auteure : Tracy Chevalier, en tout cas d'un de ses livres : La Vierge en bleu. Eh bien aujourd'hui c'est La Dame à la Licorne. Cette fois encore il y a un fond historique, qui ne me déplaît pas, mais pas à outrance. Les personnages sont bien dans leur époque et on peut très bien suivre et se les imaginer sans être un pro de la période.
Descriptif de l'éditeur : Désireux d'orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble, Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. Le commanditaire est riche, il rêve de grandes scènes de chasse et de batailles. Surpris d'avoir été choisi pour un travail si éloigné de sa spécialité, l'artiste accepte après avoir entrevu la fille de Jean Le Noble dont il s'éprend. Elle deviendra l'inspiratrice et le modèle des tapisseries. Cette passion entraînera Nicolas dans le labyrinthe de relations délicates entre maris et femmes, parents et enfants, amants et servantes. À Bruxelles, le lissier Georges de La Chapelle est confronté au plus grand défi de sa carrière. Jamais il n'a accepté un travail aussi ambitieux dans des délais aussi brefs. Mais les commandes sont rares et le marchand est puissant. Toute la vie de son atelier et de sa famille en sera bouleversée.
En élucidant le mystère d'un chef-d'œuvre magique, Tracy Chevalier ressuscite un univers de passion et de désirs dans une France où le Moyen Âge s'apprête à épouser la Renaissance.

Alors comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, en cherchant un peu sur le net, j'ai trouvé des images des 6 tapisseries de Jean Le Viste. Donc elles existent, et elles sont à Paris, au musée national du Moyen-Âge. Elles ont été classées au titre de monuments historiques par ... Prosper Mérimée ! Il avait aussi classé le château de Chinon ce brave homme, et j'ai adoré lire la Vénus d'Ille de cet auteur, mais je m'égare.
Pour finir, Wikipedia m'apprend que
Dans les films adaptés des romans Harry Potter, plusieurs tapisseries de la série ornent les murs de la salle commune des élèves de la maison Gryffondor.
Ben ça alors !

lundi 8 décembre 2008

Chronique ératépienne

Au détour de mes lectures de blog en blog voici ce que mes yeux ont lu :

"Des milliers de voyageurs sont restés à quai ce matin sur la ligne 1 du métro parisien. Le trafic de cette ligne 1 (La Défense-Château de Vincennes) a été perturbé pendant près de 2 heures à partir de 7h36 et jusqu’à 9h30 en raison d’un problème technique."


Ah ben oui tu m'étonnes !!
Allez, ça faisait longtemps que je n'avais pas parlé de mon aventure transportistique ici.
Ce matin, comme tous les jours ouvrés, je m'en vais travailler. Pour m'y transporter je dois emprunter le tramway, de Suresnes à La Défense. Aujourd'hui rien de particulier à signaler (parce que ça arrive quand même des fois).
Ensuite j'ai le choix entre la ligne 1 du métro jusqu'à Champs-Elysées Clémenceau, ou bien la ligne A du RER en dernier recours, parce que je n'aime pas la moiteur du RER dès le matin, la joue contre la vitre embuée de chaleur humaine... Ce matin, la ligne 1 ne semblait pas particulièrement perturbée, c'est à dire que je n'ai laissé qu'une seule rame de métro passer avant de pouvoir me placer dans la seconde. Habituellement il arrive que je ne puisse même pas accéder à ladite rame !
Me voilà donc assise à partir de la deuxième station. Je sors mon livre (ah oui d'ailleurs faut que je vous parle de mon livre aussi !) et je profite de mon voyage pour suivre l'histoire de ces personnages. Quelques stations plus loin le métro s'arrête en gare, et très normalement ouvre ses portes, laisse descendre les usagers qui le désirent, et monter ceux qui le souhaitent... et ne referme pas ses portes.
"Nous informons les voyageurs que ce train de prend plus de voyageurs, merci à tous de descendre"
Ah oui, intéressant, je ne suis même pas à la moitié de mon trajet (ni de ma lecture !) et je fais comment moi, si j'ai plus de métro ? Je descends, j'arrive à trouver un bout de place en bord de quai bondé. Et j'attends.
Au bout de plusieurs minutes, entassés sur le bord de ce quai bondé, nous attendons, face à un autre quai tout aussi encombré de voyageurs.
"Suite à un incident technique, le trafic est interrompu entre Château de Vincennes et Châtelet".

Pas du tout le côté de la ligne qui me concerne mais j'imagine qu'ils doivent retourner les trains à un moment donné du côté qui m'intéresse, donc ça prend du temps.
Environ 12 ou 13 minutes après l'abondon de siège, une rame arrive. Mais déjà pleine, et nous sommes des centaines à vouloir monter. Heureusement, beaucoup de ses occupants descendaient justement à cette station. Nous prenons quelques-unes de leurs places et repartons.
Je suis arrivée au travail à 9h30 au lieu de 9h, normal....

dimanche 7 décembre 2008

Cinemation-Le site

Vous avez lu et aimé Cinemation Magazine ?
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Il existait déjà évidemment, mais désormais, retrouvez toutes les rubriques habituelles du magazine , et de nouvelles. Et surtout, surveillez-les bien, dans les prochaines semaines c'est le site entier qui fera peau neuve !
Et pour accéder aux archives, aux anciens numéros du magazine, inscrivez-vous sur le site, c'est gratuit et ça ne prend que quelques instants.
Bonne lecture à tous !

Ajout de novembre 2009 : le site Cinemation n'existe plus. Voir lesplumesducinema.fr

Naturellement !

Dans la série des mots voisins, en voici un qui m'amuse particulièrement. Bon, ok, je suis bon public avec la langue française, mais bon, je vous raconte :
Naturaliser signifie autoriser quelqu’un, par acte public, à changer de nationalité et à jouir des droits civils et politiques au même titre que les citoyens natifs du pays. Naturaliser c'est donner une nationalité.
Naturaliser signifie aussi empailler un animal mort ou conserver une plante coupée, de façon que cet animal ou cette plante gardent leur aspect naturel. Naturaliser c'est rendre éternellement naturel en somme.

Et c'est là que mon petit sourire apparaît ;-)

L'hiver arrive !

Vue prise à Issy-les-Moulineaux, Ile de France, dimanche 30 novembre très tôt le matin