samedi 16 mai 2009

Ecole de plein air de Suresnes

J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer Suresnes sur ce blog. J'y vis depuis 2 ans maintenant et j'adore cette commune. Elle est diverse et variée, et c'est un plaisir de la découvrir toujours un peu plus, pour moi en tout cas. Aujourd'hui je vais vous faire visiter un monument historique suresnois : l'école de plein air de Suresnes.

L'école de plein air vue du ciel
Agrandir le plan

Qu'est-ce que c'est ?
C'est une ancienne école municipale privée, destinée à des enfants malades (tuberculose, problèmes respiratoires ...) construite par Eugène Beaudoin et Marcel Lods dans les années années 1930.
L'idée principale du concept est hygiéniste. Cette école sera installée dans un parc d'environ 2 hectares, sur le versant ensoleillé du Mont Valérien.
L'école, qui a accueilli jusqu'à 300 enfants en même temps, a fermé ses portes en 1996. Ses locaux sont actuellement utilisés par le CNEFEI (Centre national d'études et de formation pour l'enfance inadaptée), devenu en 2006 l'INS HEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés). Les bâtiments, inscrits depuis 1965 à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques, sont actuellement en mauvais état. Elle est classée Monument Historique depuis le 24 avril 2002, et devrait être rénovée.

Les bâtiments sont tous construits sur le même principe : un mur plein du côté à l'ombre, et 3 murs vitrés. Il y a le bâtiment principal de 2 étages et long de 200m qui abrite le tout du vent, et 8 pavillons qui servaient pour faire classe.


Maquette en 3D



Deux des huit pavillons

Huit pavillons de classe sont dans le parc, reliés entre eux par des galeries. Chaque pavillon peut être ouvert par 3 côtés, chauffé par le sol (sous un dallage en quartzite), et sa terrasse peut servir de solarium. Je vous rappelle que la conception date des années 1930 ! Les enseignants pouvaient donc emmener la classe dans le parc comme sur le toit, selon l'ensoleillement.

Pour la classe de géographie, les petits pouvaient grimper le long d'un globe terrestre, grâce à une rampe d'accès, et passer la main sur les reliefs de la planète (voir la photo ci-dessous). Ainsi ils pouvaient voir la différence d'altitude entre les montagnes et les plaines, entre la terre et la mer ...


Le globe terrestre et sa rampe

D'ailleurs, pour circuler dans l'école, les enfants n'utilisaient que des rampes, pas d'escaliers, pour éviter de trop solliciter leurs articulations. Même le mobilier a été pensé exprès pour l'école de plein air. Des sièges-pupitres en aluminium et en bois, des lits d'aluminium sur lesquels il suffisait d'installer un drap de coton...

Le ryhtme des enseignements était adapté au rythme naturel des enfants. Devant chaque classe, un espace ombragé est destiné à l'enseignement de plein air, privilégiant l'observation. À son arrivée, l'enfant passait un contrôle médical puis se lavait les mains, se brossait les dents avant de rejoindre sa classe-pavillon. Avant le repas de midi, tous les enfants passaient aux douches et aux bains. D'ailleurs, les bassins étaient aussi adaptés au plein air (photos ci-dessous : à l'époque / aujourd'hui).





Si vous souhaitez en savoir plus sur cette école, je vous renvoie aux sites de Suresnes et de l'INSHEA (dont j'ai extrait les photos d'époque). La visite est faisable lors des journées du Patrimoine.
Merci d'avoir lu ce billet jusqu'à la fin. J'ai adoré cette visite, qui a duré des heures, et j'y ai appris les idées de l'époque en matière d'"éducation moderne". Aujourd'hui le rythme des enfants et leur hygiène ne sont plus au centre de l'enseignement (il me semble). Vous imaginez nos petits écoliers commencer la journée d'école par une douche collective, un brossage de dents et un examen médical ?

lundi 11 mai 2009

Fin des vacances

Et les Bretons sont repartis. 4,5 jours ensemble, passés à vive allure, dans la bonne humeur et avec beaucoup beaucoup de conversations plurilingues. Des visites, des jeux, des rires...
Vivement la prochaine fois.

En guise de photo témoin de leur passage, leur visite chez le Roi Soleil, à Versailles, hier.

Extrait :
A la question d'une visiteuse, une guide du château répond qu'elle ne parle pas anglais. Maï lui demande si elle parle breton (évidemment !), et la guide de répondre
"oh ben non, mais je le comprends. Kenavo veut dire bonjour" (perdu !)
"vous êtes Bretons ?"
John aquiesce.
"ah oui ? Vous êtes Bretons ? Mais d'où ? Je connais Vannes"
John : "Oui, de Plougastel."
La guide : " ..."
CQFD !

vendredi 8 mai 2009

Un peu de vacances

Les Bretons sont bien arrivés. J'ai nommé Maï et John, de Plougastel !
Le soleil nous a permis de faire un bon tour dans Paris et dans Suresnes, et une virée nocturne, aaaah les soirées parisiennes !!

La Tour Eiffel (éteinte, allumée et scintillante), le Champ de Mars, la Place de la Concorde, le pont Alexandre III, les Champs Elysées, l'Arc de Triomphe, le Bois de Boulogne, le Mémorial de la France Combattante, le Cimetière américain de Suresnes...
Et j'en oublie ! ;-)

mercredi 6 mai 2009

Les voisins

Ceux qui ont lu ce blog depuis le début (et ceux qui ont fait du rattrapage) savent combien j'ai adoré quitter mon ancienne adresse. Les voisins sont ce qu'ils sont mais je préfère nettement les gens qui habitent autour de moi aujourd'hui, que ceux d'avant ! Je ne sais pas si c'est une forme d'hommage mais la chanson des Wriggles "les voisins" me parle particulièrement. J'aurais pu aussi mettre ici les paroles de Renaud "Mon HLM" mais non, il faut parfois faire des choix.

Y a la p'tite vieille du rez-de-chaussée et son p'tit chien méchant, y a la danseuse et son petit cul qui rentrent tard la nuit, y a le père de famille divorcé qui m'parle de ses enfants et y a les voisins du d'ssus... qui font du bruit.
J'vais pas donner des coups de balai sur mon plafond, je n'vais pas m'mettre à gueuler comme un pauv' con, j'en parlerai pas au Syndic, et j'appellerai jamais les flics, j'continue d'croire qu'il me suffit de rester poli, pour être compris.

Y a l'étudiant fan de Tryo qui commande des pizzas, y a Marie-Claude qu'est au chomdû... Bientôt au RMA, y a deux aut' gars dans un studio, paraît qu'ils s'entendent pas et y a les gros cons du d'ssus qui s'prennent pour Metallica...

J'vais pas donner des coups de balai sur mon plafond, je n'vais pas m'mettre à gueuler comme un pauv' con, j'en parlerai pas au Syndic, et j'appellerai jamais les flics, j'continue d'croire qu'il me suffit de rester gentil, pour être compris

Y a la p'tite vieille trop maquillée qu'aime pas comment j'm'habille, y a la danseuse en p'tite tenue qui vient m'taxer du sel, y a l'père de famille qui m'lit l'courrier qu'il reçoit de ses filles et y a les gros connards du d'ssus qui se prennent pour Jacques Brel ! Y a l'étudiant fan de Java qui s'remonte des Kebab, Marie-Claude qui sait pas qu'j'lai vue fouiller dans les poubelles. Dans leur studio y a les deux gars qui s'engueulent en arabe et y'a ces trous du cul d'intermittents qui foutent le bordel !

Deux nuits que j'donne des coups d'balai sur mon plafond, deux fois que je me r'trouve à gueuler comme un pauv' con mais cette fois j'vais me mettre en colère, j'vois pas pourquoi j'me laisserais faire. Quand faut y aller, bah faut y aller, y a plus d'pitié... Là ça va chier !
Deux nuits que j'donne des coups d'balai sur mon plafond, deux fois que je me r'trouve à gueuler comme un pauv' con mais cette fois j'vais me mettre en colère, j'vois pas pourquoi j'me laisserais faire quand faut y aller, bah faut y aller, y a plus d'pitié... Merde ! Là ça va chier !

Y a la p'tite vieille, y a la danseuse; l'père de famille, y a l'étudiant, y a Marie-Claude, y a les deux gars, y a la p'tite vieille, y a la danseuse, l'père de famille, y a l'étudiant, y a Marie-Claude, y a les deux gars...

dimanche 3 mai 2009

Désolé mémé

Il y a peu, très peu de temps, par le biais d'internet, et de façon gratuite, j'ai découvert le groupe Les Wriggles. Je n'ai pas aimé tout ce que j'ai entendu, mais adoré certaines de leurs chansons. Je vous en mettrai quelques unes ici dans les prochains jours.
Aujourd'hui c'est "désolé mémé". Cette chanson est douce, réussie, et tout y est ! Vieillir, attendre, patienter, oublier ...

J'dis pas que c'est pas marrant de parler de ton dieu, quelque part qui t'attend, pourquoi tu flippes autant ? J'dis pas que c'est pas marrant de te voir à 20 ans, vous êtes jeunes, vous faites vieux, à cause du noir et blanc. J'dis pas que c'est pas marrant de parler de la guerre, des tickets de rationnement ou des bombardements. J'dis pas que c'est pas marrant de parler de Mitterrand ou de Michel Drucker, il est tellement charmant.

Désolé mémé, mais là je vais pas rester longtemps, tu me connais je suis comme ça je passe en coup de vent. Excuse moi mémé mais là je dois rentrer maintenant.

J'dis pas que c'est pas marrant de parler de grand-père, de son tempérament et de son enterrement. J'dis pas que c'est pas marrant de parler du cancer, de plaindre les mourrants, de compter les survivants. J'dis pas que c'est pas marrant de parler de Poulidor, des Frères Jacques, d'Yves Montand ou de Marcel Cerdan. J'dis pas que c'est pas marrant de parler de la mort, de penser aux absents, se souvenir d'antan.

Désolé mémé, mais là je vais pas rester longtemps, tu me connais je suis comme ça je passe en coup de vent. Excuse moi mémé mais là je dois rentrer maintenant.

J'dis pas que c'est pas marrant de parler de l'artrose et même si tout fou l'camp, pas de fauteuil roulant. J'dis pas que c'est pas marrant de parler du beau temps pour parler de quelquechose quand c'était mieux avant. J'dis pas que c'est pas marrant de parler de faits divers, des enlèvements d'enfants, de plaindre les parents. J'dis pas que c'est pas marrant de devenir incontinent comme la reine d'angleterre ou comme au vatican.

Désolé mémé, mais là je vais pas rester longtemps, tu me connais je suis comme ça je passe en coup de vent. Excuse moi mémé mais là j'vais d'voir rentrer maintenant.

J'dis pas que c'est pas marrant de chanter cette chanson, c'est pas toi qui est dedans, quelques idées seulement. J'dis pas que c'est pas marrant de jouer au petit con qui se moque, évidemment, tu sais m'aimer tellement. J'dis pas que c'est pas marrant de manquer de courage, de pas te voir plus souvent, tu sais m'aimer tellement. J'dis pas que c'est pas marrant si j'arrive à ton âge, d'pouvoir en faire autant, tu sais m'aimer tellement.



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