dimanche 25 avril 2010

Voyage voyage !

En attendant la suite, je vous propose de voyager entre Chine et États-Unis, via Google Maps.
Si vous cherchez dans le moteur l'itinéraire qui vous mènera de "Shanghaï, Chine" à "Los Angeles, Californie, États-Unis", vous obtiendrez une proposition de parcours. Faites abstraction de la durée estimée du parcours (plus d'un mois) et voyez ce qui vous est proposé à la 71è étape de l'itinéraire.

Etonnant, non ? :-D

jeudi 15 avril 2010

Paris, de porte à porte (3)

La Porte Maillot (parce qu'il faut bien en choisir une pour commencer) ou Porte de Neuilly est un des accès de Paris sur son tracé de 1860 et l’une des portes de l’ancienne enceinte de Thiers. Elle sépare la capitale de la commune de Neuilly-sur-Seine et du bois de Boulogne. Lors de sa démolition, le mur d'enceinte du bois de Boulogne était percé de onze ouvertures fermées par une grille, dont la principale fut, en tous temps, la porte Maillot. C'était une porte du bois et non une porte de Paris, elle a toujours été parallèle à l'avenue de Neuilly. Elle s'appelait, en fait, la porte Mahiaulx ou Mahiau, nom peut-être dû à la présence d'un jeu de mail.
En 1668, ce nom était orthographié Mahiot.

La Porte Maillot est un des accès au boulevard périphérique.
Les utilisateurs du métro parisien connaissent aussi la station Porte Maillot, mais ça n'existe "que" depuis 1900, donc je ne m'étendrai pas sur ce sujet aujourd'hui.

En juin 1871, la Porte Maillot est fermée par une grille qui sépare les Communards
des troupes versaillaises. © Bibliothèque historique de la Ville de Paris

La Porte Maillot en 2009 : à gauche le Palais des Congrès, et au fond l'Arc de Triomphe.
Entre les deux, l'avenue de la Grande Armée. © Mairie de Neuilly-sur-Seine

Les photos viennent du site linternaute.com

Si on poursuit les portes en partant vers le nord, on trouvera la Porte des Ternes, la Porte de Sablonville, la Porte de Villiers, desquelles j'aimerai en apprendre un peu plus. La suivante sera donc la Porte de Champerret.

mercredi 14 avril 2010

Paris, de porte à porte (2)

La dernière enceinte parisienne connue est celle dite "de Thiers" a été détruite entre 1919 et 1929.
La construction datait des années 1840 et avait pour but de protéger Paris d'une éventuelle invasion armée. C'était donc une enceinte similaire à celles qui étaient bâties pour protéger les villes partout ailleurs, il y a bien longtemps. L'enceinte de Thiers mesurait 33 km de long.
Qui dit enceinte fermée, dit droit d'entrée. Les bureaux d'octroi de Paris se trouvaient dans le mur des Fermiers généraux, érigé juste avant la Révolution sur un tracé qui correspondrait maintenant aux boulevards intérieurs de Paris (cernant les 11 premiers arrondissements actuels en gros). Il possédait 61 bastions d'octroi, mais il est devenu insuffisant lors de la mise en place de l'enceinte de Thiers. Il fut donc détruit en 1860 par... le baron Haussman. Le fameux !
Entre le mur des Fermiers Généraux (faite pour taxer les entrées) et la nouvelle enceinte, celle de Thiers (faite pour défendre des invasions), on avait : une chaussée intérieure appelée « rue militaire », un large parapet pour installer les défenses, le mur, haut d’une dizaine de mètres, un fossé, un chemin de ronde extérieur et enfin la « zone », une bande de 250 mètres sur laquelle toute construction était interdite. Cette zone fut progressivement occupée par les populations rejetées du centre de Paris, ils étaient appelés les Zoniers, puis péjorativement les Zonards. Les fossés devinrent des jardins. Enfin on pourra revenir sur ce que sont devenues ces installations. Je m'éloigne de mon sujet initial (quand la passion s'en mêle !).
Notez que des années 1840 subsistent des forts tout autour de Paris, qui sont toujours des enceintes militaires aujourd'hui. Ceux qui me connaissent ne seront pas étonnés si je cite : le fort du Mont-Valérien, à Suresnes, et le fort de Bicêtre, au Kremlin-Bicêtre...
Mais les portes alors ? Ah ben il faudra attendre la suite ;-)
La carte de Paris en 1847, sur le site de l'université de Columbia (carte zoomable) [EDIT : le lien est maintenant mort]

dimanche 11 avril 2010

Paris, de porte à porte

Je n'ai jamais caché mon intérêt pour l'histoire, pour le patrimoine que nous avons hérité de nos prédécesseurs, ni pour la capitale. J'habite tout près de Paris mais je n'y suis pas allée depuis des mois. Du coup, je potasse pas mal de sites internet qui me permettent de découvrir un peu l'histoire de la ville. Quand j'y retournerai je serai ravie de savoir "pourquoi ceci ?", ou "depuis quand celà ?".
Les derniers lieux que j'ai vus à Paris sont les portes du périphérique. Mais je me suis un peu renseignée, et j'ai appris qu'il existe plus de portes parisiennes que celles qui sont rendues connues par le boulevard périphérique.
Déjà, il faut savoir qu'une porte est un point de passage entre deux lieux. En l'occurrence, ces portes permettaient d'entrer dans Paris (ou d'en sortir) à l'époque où Paris était cernée par une enceinte. Il y a eu plusieurs enceintes successives (voir illustration - cliquer dessus pour agrandir).

J'ai bien envie de vous parler de tout ça ici, mais par où commencer ?

Paris n'a pas toujours été comme on peut la connaître aujourd'hui, évidemment. Au fur et à mesure de la croissance de la ville, les murs d'enceinte ont été décalés. Il y a eu 7 enceintes depuis celle qui existait peut-être au temps des Gaulois : une enceinte gallo-romaine, deux enceintes médiévales (dont celle de Philippe Auguste), l'enceinte de Charles V, l'enceinte de Louis XIII, dite des Fossés jaunes, l'enceinte des Fermiers généraux, et l'enceinte de Thiers. Donc de l'Antiquité jusqu'au XXè siècle, Paris a toujours été cernée de murs, sauf pendant un siècle, de 1670 (date de la démolition du mur de Louis XIII sur ordre de Louis XIV) à 1785 (date du début de la construction du mur des Fermiers généraux). Vous suivez ?