jeudi 12 avril 2012

Petit Bonhomme

Voici une chanson de 2007 qui trouve un écho particulier en ce moment....

Toi que j'ai connu à l'école chevalier, cow-boy justicier, bonhomme qui joue et qui rigole dans son bien être journalier...
Qu'est ce que j'ai fait pendant ce chemin parcouru ? Et qu'est ce qui t'a fait devenir ce que tu es devenu ? Y a eu ce coup de vent sur ton crâne qui a emporté tout tes cheveux, ce nouveau copain en terminale puis ces deux flingues au fond de tes yeux, deux ou trois échecs en amour, une sacrée bonne dose d'ennui. Plus d'ignorance de jours en jours, et puis ces livres interdits

Qu'est ce que j'ai fait pendant ce chemin parcouru ? Et qu'est ce qui t'a fait devenir ce que tu es devenu ?

Ce sont des petits morceaux de peur un peu partout disséminés, des petits fragments de frayeur qui finissent par s'assembler, rien que des petits morceaux de peur que l'on ta gentiment donnés, des limailles, des copeaux, de terreur qui paralysent la pensée.
Et puis tu as suivi la horde. Les chiens, les grenades, les canifs ont attisé ta notion de l'ordre et ton gout pour le punitif, le désir d'éliminer, tout ce qui ne te ressemble pas, les ignorances que tu hais. Tu as buté n'importe quoi.

Qu'est ce que j'ai fait pendant ce chemin parcouru ? Et qu'est ce qui t'a fait devenir ce que tu es devenu ?

Ce sont des petits morceaux de peur, un peu partout éparpillés, des débris, des tessons, de terreurs qui t'incitent à ne pas changer. Rien que des petits morceaux de peur qui paralysent la pensée des éclats, des débris, de frayeur qui effacent une identité.
A vivre ta vie à Pile ou Face, ta pièce t'a rendu sa monnaie. C'est l'heure d'écrire ton épitaphe sous une croix qui n'est pas gammée. Y a personne d'autre que moi sur Terre le jour de ton enterrement à franchir la grille du cimetière. Vois, tous tes copains sont absents.
Et maintenant, qu'est ce qui fait qu'au jour où nous sommes je ne suis qu'une maman qui pleure son petit bonhomme.

Ce sont des petits morceaux de peur qu'à droite, à gauche, j'ai glanés, des éclats, des débris, de terreur. Tiens, je t'en ai fais un bouquet. Rien que des petits morceaux de peur qui paralysent la pensée, des petits fragments de terreur qui t'obligent à ne plus bouger.
Rien que des petits morceaux de peur.
Rien que des petits morceaux de peur.
Rien que des petits morceaux de peur.

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